Réalisé par Zack Snyder pour Warner Bros., Les Gardiens est une adaptation de la bande dessinée de DC Comics. Sous la direction de John Desjardins, superviseur VFX, MPC a réalisé dans son studio de Vancouver 250 plans pour des séquences centrales du long métrage. La société s’est chargée de toute une gamme d’effets spéciaux sophistiqués, notamment en créant le vaisseau du Hibou, des doubles virtuels et des environnements et des paysages urbains en 3D.
L’action des Gardiens se déroule en 1985 dans une Amérique parallèle où les superhéros costumés font partie intégrante de la société et où l’horloge de la fin du monde, qui reflète la gravité des tensions entre les États-Unis et l’Union soviétique, ne bouge plus de minuit moins cinq. Quand l’un de ses anciens collègues est assassiné, Rorschach, un justicier masqué has-been mais déterminé, tente de faire le jour sur un complot dont les auteurs cherchent à tuer et à discréditer les superhéros d’aujourd’hui et d’hier. Alors qu’il renoue avec son ancienne escouade anticriminelle, groupe hétéroclite de superhéros à la retraite dont un seul a de vrais pouvoirs, Rorschach devine qu’il se trame un vaste et sinistre complot qui est lié au passé du groupe et a des conséquences catastrophiques pour l’avenir. La mission des gardiens : veiller sur l’humanité… mais qui garde les gardiens ?
Dans le quartier de Yaletown, à Vancouver, la superviseure VFX de MPC, Jess Norman, a dirigé une équipe de 35 artistes VFX dont plusieurs membres importants, notamment le superviseur des images de synthèse, Max Wood, sont venus de Londres. Le bureau vancouvérois de MPC utilise le même processus de travail et les mêmes outils que celui de Londres, ce qui a permis à l’équipe de relever tous les défis du projet. Les fonctionnalités de Maya ont été renforcées par une série d’outils exclusifs mis au point par le service de recherche et développement de MPC. Les plans ont été rendus dans RenderMan et MentalRay et composés dans Shake.
Les effets réalisés par MPC, complètement invisibles, enrichissent de nombreuses scènes du film, à commencer par la séquence d’ouverture, saisissante, où Blake tombe d’un gratte-ciel au terme d’un combat à mains nues électrisant.
Pour amplifier l’atmosphère survoltée, l’équipe a créé le paysage urbain entièrement numérique visible par la fenêtre qui se brise sous le poids de Blake, alias le Comédien, vaincu par son adversaire. MPC a inséré dans l’image du verre fracassé, un double virtuel et la version numérique de la célèbre épingle au visage souriant, qui suit Blake dans sa chute pour atterrir sur son cadavre.
Pendant un important flashback, les superhéros font face aux troubles civils des années 1970. MPC a modélisé et animé le vaisseau du Hibou, créé des doubles virtuels, ajouté des foules générées par ordinateur, augmenté les décors et accentué le chaos ambiant à l’aide de fumée et de faisceaux lumineux.
Dans une scène onirique saisissante, deux des personnages principaux, après s’être mutuellement dépouillés de leur peau, sous laquelle apparaissent leurs costumes de superhéros, sont pulvérisés par une explosion nucléaire. Les personnages ont été filmés sur écran vert, et tout le reste a été créé par ordinateur. Le vaisseau du Hibou et des doubles virtuels apparaissent dans la scène de l’incendie de l’immeuble, de même que de la fumée et des flammes numériques ajoutées à des flammes réelles filmées sur le modèle réduit d’un toit. Le reste de l’environnement a été créé par projection de décors virtuels.
Pour le dénouement de Karnak, l’équipe a créé un environnement antarctique réaliste avec des effets de glace, d’eau et de neige. Après avoir franchi de justesse une vaste falaise de glace, le vaisseau du Hibou s’écrase dans une énorme gerbe de neige et de glace mêlées. Plusieurs plans de cette scène étaient entièrement numériques, et leur création a nécessité une analyse subtile de l’interaction entre les différents éléments de l’environnement.
