Sheldon Stopsack et Patrick Ledda, superviseurs VFX chez MPC ont travaillé en collaboration avec les réalisateurs Joachim Ronning, Espen Sandberg et le superviseur de production VFX Gary Brozenich pour créer des effets incluant des batailles de vaisseaux épiques, le capitaine Salazar et son équipage hétéroclite de marins, les requins fantômes et divers environnements. La complexité et la diversité du travail ont représenté un défi passionnant pour l’équipe, exigeant que l’équipe RnD de MPC crée de nouveaux outils pour les simulations d’eau, de tissus et de cheveux. Le travail a été effectué par des artistes MPC à travers le monde à Londres, Montréal et Bangalore, livrant 1 200 plans pour le film. Ce fut un travail d’équipe colossal qui a pris plus de 2 ans et impliqué plus de 700 artistes et équipes de production.
Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar a donné lieu à quelques-unes des batailles navales les plus épiques et les plus ambitieuses à ce jour. Le plan principal s’est déroulé dans une cale sèche sur la Gold Coast de l’Australie, où un écran géant bleu a remplacé l’océan. Bien que d’impressionnants ensembles de bateaux en mouvement aient été construits, de nombreux navires ont dû être remplacés ou étendus, dont cinq grands bateaux importants. L’équipe de MPC a construit et rendu ces navires dans les moindres détails avec un gréement complet et des voiles, pour correspondre à la photographie principale. L’histoire a également exigé que ces navires puissent être endommagés, ainsi les modèles CG devaient pouvoir être travaillés avec l’outil de destruction KALI, basé sur la physique, de MPC. Les navires naviguent sur un océan presque entièrement numérique, donc non seulement les bateaux ont besoin d’interagir avec un énorme volume d’eau CG, mais l’océan dans le dénouement du film a dû se séparer et former un gouffre aquatique géant. MPC a une grande expérience dans la création de simulations d’eau complexes, mais Joachim et Espen avait une attente très particulière pour l’aspect requis dans ce film.
L’équipe a passé près d’un an à perfectionner l’apparence des parois du gouffre d’eau et comment elles se déplaçaient, écumaient et interagissaient avec les navires. MPC a rendu plus d’effets d’eau qu’il n’en avait rendu auparavant, et cette eau devait se rendre sous toutes ses formes ; les surfaces océaniques, les immenses éclaboussures interactives, les galions dégoulinants, les vagues déferlantes et un gouffre magique.
MPC a également créé la majorité de l’équipage fantomatique dirigé par le capitaine Salazar ainsi que la forme fantomatique de Salazar lui-même. L’idée derrière les fantômes était qu’ils avaient été préservés dans la forme même dans laquelle ils sont morts, lorsque leur vaisseau a explosé dans le Triangle du Diable. Salazar a un trou géant dans la tête et d’autres pirates sont dans des états de mutilation similaires. En outre, leurs cheveux et leurs vêtements devaient apparaître comme s’ils étaient sous l’eau. Certains de ces personnages étaient entièrement numériques tout au long du film, tandis que pour les personnages les plus importants, les acteurs ont été filmés avec des costumes moulants et des cheveux coupés courts. MPC a étroitement roto-animé les acteurs et créé des doubles numériques pour chacun, avec des parties mutilées, des cheveux et des vêtements délabrés. Salazar a des milliers de cheveux qui doivent s’entremêler, interagir et être manipulables.
L’équipe RnD de MPC a développé des outils qui permettaient aux animateurs de contrôler le mouvement des cheveux, tout en exécutant des simulations physiques pour conserver le sentiment de naturel. Le deuxième défi était d’intensifier le maquillage et d’intégrer un trou géant sur le côté gauche de la tête de Salazaar. Ses yeux ont également reçu une texture fantomatique et un motif.
Finalement, plusieurs environnements insulaires ont nécessité une extension de décor numérique et des travaux 3D ainsi que la création du Triangle du diable, un environnement rocheux au milieu de l’océan où les pirates sont pris au piège à cause d’un sort magique. Comme le sort est brisé, tout le paysage est englouti par l’océan, ce qui nécessitait des simulations complexes de corps rigides et de fluides.
MPC a également travaillé sur les requins fantômes, les oiseaux fantômes et les doubles numériques.
