« Selon moi en tant que réalisateur, MPC était l’entreprise parfaite. Ils ont dit ce qu’ils pouvaient faire et ils l’ont fait. Point final, il n’y a rien à ajouter ! Je ferai de nouveau appel à eux sans hésiter. »
Richard Loncraine, réalisateur, « La Plus Belle Victoire »
Le film intitulé « La Plus Belle Victoire » est une jolie histoire d’amour amusante se déroulant sur un court de tennis. Il est dirigé par Richard Loncraine. En tant que seule entreprise d’effets visuels sur le projet, MPC a réalisé 230 plans d’effets visuels et s’est fortement impliqué durant toute la production. Le long métrage a été étalonné numériquement dans le laboratoire numérique de MPC sous la directive de Martin Kenzie. Le champion australien de Wimbledon, Pat Cash, a agi comme conseiller pour le film et un accès sans précédent a été accordé à MPC pour assister au Championnat 2004 du All England Lawn Tennis & Croquet Club (AELTCC).
Dès le début, Richard Loncraine réclama une « action graphique et dynamique », refusant le style et les angles de caméra traditionnels des couvertures télévisuelles des sports. En avril 2003, une équipe de prévisualisation de trois artistes de MPC, y compris Richard Stammers, superviseur des effets visuels, a commencé le travail à partir d’un bureau satellite de production aux studios Shepperton. Leur tâche initiale consistait à créer une prévisualisation des effets en cause dans les échanges de tennis les plus compliqués. À partir de là, l’énorme difficulté à laquelle devait faire face l’équipe devint apparente : comment créer l’illusion que les joueurs SONT la balle de tennis, voyageant à 160 km/h par-dessus le filet ? La solution s’avéra être une combinaison de multiples passages répétitifs au moyen d’une caméra de contrôle du mouvement, d’éléments d’écran bleu, et de balles de tennis CG.
Pendant la préproduction, l’équipe MPC a mis au point des tests conceptuels continus pour favoriser la transition des idées de Richard Loncraine pour des plans complexes et transformer le scénarimage en réalité. Un exemple impliquait l’effet d’un instant figé dans le temps lorsque Peter Colt (Paul Bettany) s’apprête à servir pour un point crucial et suspend le brouhaha de la foule pour mieux se concentrer. Pour réaliser cela, MPC entreprend de trouver des façons créatives et financièrement viables pour illustrer cette scène. La méthode utilisée dans le film a été créée par Richard Stammers, superviseur des effets spéciaux pour MPC, qui, pour créer une prise de 360 degrés, a attaché une caméra à une super grue technique et l’a balancée à 50 km/h pour créer un arc.
Une fois la cinématographie terminée, les prises ont été stabilisées numériquement avant que divers degrés de manipulation numérique créent les scènes finales. MPC a dû trouver une autre solution lorsqu’ils se sont aperçus que le court central subissait l’influence du mouvement du soleil et que les ombres projetées par le toit affecteraient les prises. Heureusement, l’équipe de prévisualisation a pu une fois de plus offrir des solutions pratiques à la production au moyen d’un modèle de court central CG dans lequel de vraies ombres et des mouvements de lumière ont été jumelés.
MPC a rencontré Pat Cash à maintes reprises pendant la préproduction afin de s’assurer que les parties de tennis soient le plus authentiques possible. Bien que Pat ait entraîné les acteurs de manière à ce qu’ils ressemblent le plus possible à des professionnels, les balles devaient atterrir à des endroits définis et ils devaient maintenir les échanges à un niveau professionnel, ce qui nécessite habituellement des années de formation et de pratique. MPC est intervenu et a fabriqué une balle en CG (adoptant la texture et le mouvement du duvet de la balle en déplacement) qui a été ajoutée à de nombreuses scènes d’échanges ainsi qu’à certains gros plans. Comme références, des heures et des heures de matchs en direct et de séquences vidéo ont été visionnées.
Pour deux scènes importantes, MPC a créé des environnements entièrement numériques qui viennent compléter la photographie d’action. Premièrement pour la scène d’ouverture à Monte-Carlo, des clichés en direct ont été pris sur un court de tennis situé à l’arrière du Shepperton Studios et qui au bout du compte est devenu la version de synthèse du club de tennis de Monte-Carlo.
Afin de faire la transition à la fin du film, la caméra se déplace d’un mouvement fluide de l’intérieur du court central jusqu’aux nuages surplombant Londres et le Royaume-Uni, parcourant des kilomètres dans l’espace au-dessus de la Terre, puis une raquette de tennis réexpédie la Terre en direction de la caméra ; la scène nous fait voyager au-dessus de l’Amérique puis redescendre à travers les gratte-ciel de Manhattan pour retrouver nos héros jouant au tennis.