Romain Bavent a rejoint les équipes de MPC Paris (anciennement Mikros Image) en 2014, en tant qu’artiste Lighting. Aujourd’hui, il aime alterner son travail entre des rôles d’artiste VFX, artiste lighting et superviseur DFX. En près de 9 ans, il a travaillé sur plus de 22 projets de films et séries.
- Quel a été ton parcours pour en arriver à ton métier ?
Après avoir obtenu mon Bac S, j’ai été à l’ESRA à Rennes pour apprendre les métiers du cinéma, tournage et production. Je me suis aperçu sur ces 3 années que ce qui me passionnait le plus dans le cinéma, c’était finalement les effets visuels (VFX) et que je pouvais apprendre beaucoup de choses par moi-même en amateur grâce au développement d’internet. Plus tard, lorsqu’un ancien camarade de l’ESRA a obtenu un petit job à la render farm de BUF compagnie et qu’il a su qu’il cherchait encore du monde, il a pensé à moi et ça a été ma porte d’entrée vers le monde des VFX professionnels.
En avril 2014, j’ai finalement rejoins MPC (anciennement Mikros Image) en travaillant sur la saison 2 de la série Canal + Les revenants.
- En quoi consiste ton métier ?
Je définis mon poste d’abord comme “VFX artist” spécialisé dans le lighting et le compositing. J’essaye de faire en sorte que les éléments 3D, les matte paintings, les stockshots et les images filmées se mélangent de manière réaliste et invisible. Selon les projets et leur taille, je peux être artiste, superviseur compositing ou superviseur DFX ! J’aime bien alterner entre ces postes pour rester au plus près de la fabrication.
Être superviseur DFX, c’est travailler en étroite collaboration avec le superviseur VFX pour définir l’orientation créative des plans des longs métrages en prises de vues réelles. Le superviseur DFX travaille également en étroite collaboration avec les producteurs VFX, les superviseurs CG et les superviseurs 2d afin d’attribuer et d’examiner le travail des artistes tout en assumant la responsabilité de l’approbation des plans “finaux”.
- Quel est le projet MPC sur lequel tu as travaillé et dont tu es le plus fier ?
Il y en a plusieurs mais le dernier, je pense que c’est The Last Duel car je trouve que nous avons fait un beau travail d’extension de décor et ce dans un film se déroulant dans le moyen-âge français pour le légendaire Ridley Scott. Et en plus de ça, l’équipe de compositing était constituée de personnes particulièrement talentueuses avec qui j’aime beaucoup travailler, je pense notamment à Olivia Miciuda, Adrien Bauve, Philippe Desfretier, Irène Cunat ou Julien Pierret qui sont des co-équipiers réguliers.
- Qu’est-ce que tu dirais à un(e) adolescent(e) qui voudrait faire le même métier que toi ?
C’est un métier dans lequel on apprend tout le temps et dans lequel les challenges sont très variés. Il faut donc être toujours curieux et garder l’envie d’apprendre, cultiver sa faculté d’observation, s’intéresser à tout ce qui constitue une image de cinéma. Regarder beaucoup de films (avec VFX ou pas). Il faut essayer de maintenir un équilibre entre maitrise technique et artistique, à mon avis indispensable pour être un bon artiste VFX. Ce qui est génial, c’est qu’Internet regorge de milliers de tutoriaux pour apprendre les VFX, il n’y a qu’à se lancer et puiser dans cette immense source de savoir.
- Quel est le moment préféré de ton métier ?
Le moment où je m’aperçois que l’illusion fonctionne. Quand on arrive à faire croire que tel objet, créature ou décor existe dans la réalité du film. C’est ce côté presque magique que j’adore.
- Quel plan de ta carrière a représenté le plus grand défi ?
Beaucoup de plans m’ont empêché de dormir en près de 15 ans. Le dernier est un des plans d’ouverture de The Last Duel, un survol de l’arène où se situe le duel du titre, un plan long avec beaucoup de sources à assembler, du live, de la crowd et des decor CG, du matte painting, des FX de neige et qui fut le tout dernier livré sur le projet. Il a fallu de longues journées de travail et beaucoup de patience pour le faire valider.
- Qui t’inspire ? et pourquoi ?
Le travail de la communauté VFX en général, les breakdowns publiés chaque jour sur internet par toutes les boites VFX ou même des individus passionnés. Les pionniers des VFX optiques et numériques comme Ken Ralston, John Knoll, Phil Tippet, Rob Legato ou Dennis Muren qui ont permis de concretiser les idées des Zemeckis, Spielberg, Cameron ou Lucas.
- Quel est ton film préféré ? et pourquoi ?
Il y a plein de films que j’adore. Peut-être Retour vers le Futur 2 parce que c’est pour moi un mélange parfait d’action, de comédie et d’émotions dans une histoire ambitieuse et complexe si bien réalisée que les prouesses techniques, pourtant incroyables, ne se remarquent même pas!
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